Le phénix dans le monde

Salut tout le monde, j’espère que vous allez bien, je suis ravie de vous retrouver pour cette nouvelle vidéo Créatures et peuples de fantasy, car aujourd’hui, nous allons parler phénix, attention chaleur. C’est parti !

Introduction

Le phénix a inspiré bon nombre d’artistes à travers le monde, que ce soit dans la littérature, dans la musique, ou en peinture. Créature mystérieuse et fascinante s’il en est, l’oiseau de feu revêt plusieurs formes, couleurs et symboles, selon son origine et enflamme les passions. Dans cette vidéo nous verrons ensemble le phénix à travers le monde, le phénix dans la littérature, et un phénix célèbre.

Le phénix à travers le monde

Le phénix égyptien

le phenix egyptien Le mythe du phénix prend notamment sa source dans l’ancienne Egypte, en Ethiopie, où on le décrit comme un oiseau fabuleux, rattaché au culte du soleil. Selon l’encyclopédie universaelis : Le phénix était, disait-on, une sorte d’aigle, mais de taille considérable ; son plumage se parait de rouge, de bleu et d’or éclatant, et son aspect était splendide. Il n’existait jamais qu’un seul phénix à la fois ; il vivait très longtemps : aucune tradition ne mentionne une existence inférieure à cinq cents ans. N’ayant pu se reproduire, le phénix, quand il sentait sa fin venir, construisait un nid de branches aromatiques et d’encens, y mettait le feu et se consumait dans les flammes. Des cendres de ce bûcher surgissait un nouveau phénix. Selon une autre version, le nouveau phénix né de la semence de son père recueillait son cadavre dans un tronc de myrrhe creux et l’emportait en Égypte septentrionale, à Héliopolis, où il le déposait sur l’autel du temple du Soleil pour qu’il y soit solennellement brûlé par les prêtres.

Le phénix chinois

Le Fenghuang ou phénix chinois est un oiseau mythique issu du folklore chinois et régnant sur les animaux à plumes. Contrairement à son homologue occidental, il ne possède pas de capacités d’auto-immolation ou de régénération et diffère de ce dernier au niveau de l’aspect. Il symbolise la vertu. On trouve des traces du mythe du phénix datant de 4000 ans sur des dessins, des motifs décoratifs de poteries ou encore en tant que figurines en jade durant la dynastie Shang. Des théories plus récentes laissent penser que le phénix serait à l’origine, une sorte d’autruche géante qui aurait vécue dans la Chine préhistorique et dont l’extinction remonte seulement à plusieurs décennies. autruche Le Fenghuang est décrit dans la littérature ancienne comme une créature composite ayant la forme d’un dragon, le cou d’un serpent, la tête d’un cygne, le bec d’une hirondelle, la crête d’un coq, les ailes écaillées, la queue d’un poisson et le dos d’une tortue. Selon des descriptions plus récentes, il mélangerait les caractéristiques de plusieurs oiseaux à savoir : la tête d’un faisan d’or, le corps d’un canard mandarin, la queue d’un paon, les pattes d’une grue, le bec d’un perroquet et les ailes d’une hirondelle. fenghuang Dans la mythologie chinoise, le Fenghuang représente la direction du sud et est donc associé au soleil. Il est aussi lié à la famille royale et symbolise le pouvoir de l’impératrice à l’instar du dragon, qui représente l’emblème de l’empereur. Le Fenghuang symbolise souvent l’harmonie matrimoniale, constituant l’union entre la masculinité et la féminité ou encore le Yin et le Yang. Cette particularité trouve sa logique du fait que son nom soit tiré de l’association entre le Feng, élément mâle et le Huang, élément femelle. Selon certaines légendes, le Fenghuang symbolise la justice et la grâce. C’est un animal de nature douce et pacifique, évitant de causer le moindre tord aux autres créatures vivantes. Il ne se montre d’ailleurs pas aux personnes immorales et son apparition signe le début d’une ère de paix et de prospérité ou bien la naissance d’un sage ou d’un empereur bienveillant. De ce fait, la venue d’un Fenghuang dans une région quelconque est considérée comme un événement béni.

Le phénix grec

Dans la mythologie grecque, existent plusieurs version. Le mot phœnix désigne l’oiseau lui-même, mais aussi la couleur rouge. phenix grec Cependant les apparitions du mythe du phénix dans les écrits grecs font souvent référence à la créature égyptienne, que j’ai développée plus haut. En revanche, on trouve un autre Phénix dans l’Iliade d’Homère notamment : Phénix ou Phoenix, est le fils de Cléobulé et Amyntor. Il existe un autre Phénix, fils d’Agénor qui fut le fondateur de la Phénicie. Cléobulé demanda à son fils Phénix de séduire Phthia ou Clytia, la maîtresse de son époux Amyntor, afin de la détourner de son mari volage. Quand le roi apprit que son fils avait passé la nuit avec sa maîtresse il devint furieux, demanda aux Erinyes de le priver de descendance et l’exila. Selon Euripide, il lui creva les yeux. Phénix se réfugia chez Pélée qui convainquit Chiron de lui rendre la vue. Ayant recouvré la vue, Phénix devint roi des Dolopes. Il participa à la fameuse chasse au sanglier de Calydon et il forma Achille au maniement des armes, lui enseigna l’art de la guerre et devint son ami fidèle. Il joua un rôle dans la guerre de Troie et notamment dans la mort d’Achille par la suite.

Le phénix romain

Chez Ovide, Pline et Tacite, le phénix se décompose pour renaître, comme chez Hérodote ; puis, chez Martial et Stace apparaît le thème du bûcher et de ses épices, par analogie avec les pratiques funéraires des Romains. L’effigie du phénix figure sur les monnaies impériales de Trajan à Constantin Ier et ses fils. phenix grec

Le phénix dans la culture juive

Le Midrach Rabba, commentaire rabbinique de la Genèse, rapporte que, lorsqu’Adam et Ève mangèrent de l’arbre de la connaissance, tous les animaux mangèrent eux aussi du fruit interdit et ainsi la mort fut décrétée pour tous ; cependant un seul oiseau appelé Khôl ne mangea pas de ce fruit. Il en fut récompensé par une vie éternelle : il connaît une période de mille ans au terme de laquelle le feu jaillit de son nid et le consume, ne laissant qu’un œuf dont il grandit de nouveau. Il ne se confond pas avec le Ziz mythologique (une sorte de griffon, dont nous parlerons dans une future vidéo).

Le phénix amérindien

oiseau tonnerre L’oiseau-tonnerre, cet oiseau géant ressemblant à un aigle, est sans doute la créature mythique la plus insaisissable et la plus légendaire de l’Amérique. Selon une légende amérindienne, l’oiseau-tonnerre est un Dieu ayant pris l’apparence d’un oiseau tellement gigantesque que ses ailes provoquent le tonnerre afin d’éloigner les humains de son territoire. Grâce à son envergure, atteignant plus de 6 mètres ailes déployées, il pourrait emporter un homme dans ses serres. Les tribus amérindiennes ont souvent différentes variations de cet oiseau, on pense qu’il aurait probablement vécu réellement, sans doute un aigle géant. wakinyan tanka Pour la nation sioux, l’oiseau-tonnerre est appelé « Wakinyan Tanka ». Il représente un groupe d’êtres non physiques qui vivent dans les Black Hills. Habillés de nuages, les hommes sont informes et leurs couleurs correspondent aux quatre points cardinaux; noir à l’ouest, jaune à l’est, rouge au nord, et enfin blanc au sud. Ces géants aux ailes à quatre articulations possèdent d’énormes griffes à la place des pieds et un bec à la place du visage. Leurs dents sont longues et pointues. Pour d’autres tribus encore ces oiseaux géants sont les guides vers un renouveau. Ils aiment ce qui est pur et propre dans le monde. De la même panière, on retrouve le mythique Rokh chez les Persans, Minka, chez les Australiens, et de nombreuses autres représentations du phénix à travers les multiples cultures du monde, avec une constante : le renouveau.

Le phénix dans la littérature

De nombreux auteurs anciens abordent le phénix à des époques et dans des genres divers, d’Hésiode et Hérodote pour les Grecs, aux Romains, dont Pline l’Ancien et Tacite. Deux grands poèmes lui sont consacrés, l’un chrétien, l’autre païen : le Carmen de ave phœnice, attribué à Lactance, puis le Phoenix de Claudien. À la Renaissance, Rabelais le mentionne dans Le Cinquième Livre. Guillaume Du Bartas lui consacre un long développement dans le Cinquième Jour de La Sepmaine ou la Création du monde. Au 18e siècle, le phénix alimente l’imaginaire de plusieurs auteurs de récits fantastiques ou merveilleux. On le trouve par exemple dans le conte philosophique de Voltaire, La Princesse de Babylone. On ne peut pas parler phénix sans citer J. K. Rowling évidemment, qui donne vie à Fumseck, le compagnon du professeur Dumbledore dans la saga Harry Potter.

Un phénix célèbre

Je ne vous cache pas que si j’ai tourné cette vidéo, c’était un petit peu pour parler de lui. Flamboyant compagnon du professeur Dumbledore, au plumage rouge et or, rappelant la maison Gryffondor, Fumseck est le seul phénix qu’on connaisse dans la saga Harry Potter. fumseck dumbledore De la taille d’un cygne, il s’enflamme à la fin de sa vie et se consume pour renaître de ses cendres. Il a inspiré son maître pour le nom de l’Ordre du Phénix. Deux de ses plumes ont été prélevées afin de créer deux baguettes. La première a été vendue à Voldemort, la deuxième à Harry Potter, toutes deux chez Ollivander, ce qui explique le lien entre les deux baguettes. De plus, les larmes du phénix ont la réputation de guérir les blessures, Fumseck ne déroge pas à la règle. Il a aussi la capacité de porter des charges très lourdes comme on le voit notamment dans le deuxième tome, la chambre des secrets. fumseck larmes Je pense que Fumseck symbolise bien plus que la renaissance, la dualité homme/femme, ou le feu. A l’instar de beaucoup d’autres objets ou créatures de la saga, on pourrait interpréter sa présence comme la fidélité, ou la loyauté de Harry envers Dumbledore, envers la Maison Gryffondor, et plus largement envers ses amis. En résumé, il me semble que Fumseck est la parfaite représentation du phénix le plus complet, dans lequel on retrouve quasiment toutes les symboliques du phénix à travers le monde. Fascinant et terriblement puissant. Fumseck, Fawkes en anglais, tire son nom d’une figure anglophone, Guy Fawkes, simple soldat, connu pour s’être battu pour la conspiration des poudres (qui fait référence à un attentat manqué en 1605 contre le roi Jacques 1er et le Parlement anglais). Dans la communauté des Potterheads, existe une théorie selon laquelle Fumseck serait un Horcruxe né de la culpabilité que ressentait Dumbledore après le décès de sa sœur Ariana (qu’il a accidentellement tuée lors de son duel contre Grindelwald). Hors JK Rowling réfute cette thèse, car comme elle l’explique à de nombreuses reprises dans les livres et dans les interviews, pour créer un Horcruxes, il faut tuer volontairement, ce que fait Lord Voldemort pour morceler son âme en sept. Exprimez-vous dans les commentaires à propos de cette théorie, peu importe que l’autrice l’ait pensée ainsi ou non, il est toujours intéressant de discuter des éléments cachées de l’intrigue et des personnages. Ce sera tout pour aujourd’hui. Merci d’avoir regardé cette vidéo. Mettez un pouce bleu pour nourrir les phénix (et les dragons), abonnez-vous pour conjurer le mauvais sort. A bientôt dans une nouvelle vidéo. Prenez soin de vous. Bybye 🙂